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INTERVIEW
MME DA SILVA AMANDINE

Article du 30/06/2021

Question ITW : Bonjour Mme DA SILVA.
Mme DA SILVA : Bonjour.

Question ITW : Après avoir lu votre biographie, celle-ci se termine sur cette phrase, je cite "défendre et lutter contre la prothèse de mauvaise qualité, qu’elle soit d’importation ou française d’ailleurs", pouvez-vous nous en dire plus sur ce combat qui vous tient à cœur ?
Mme DA SILVA : Avec plaisirs, dans mon parcours personnel et professionnel j'ai pu croisé beaucoup de prothésistes ou de futur prothésistes, des professeurs ou des intervenants cherchant à tout pris à lutter contre la prothèse d'importation, mais pour moi l’essentiel est ailleurs, c'est avant tout la qualité de la prothèse, qu’elle soit Française, Espagnole, Turque ou bien Chinoise, un prothésiste dentaire qu'il soit Français ou de n'importe quel endroit dans le monde à la possibilité de travailler avec la même matière première et les mêmes appareils, seul la main d'œuvre est réellement différente, encore plus avec l'avènement de la CFAO.

Question ITW : Pourquoi mettre l'accent sur la qualité et d'une certaine manière dédramatiser la prothèse d'importation ?
Mme DA SILVA : Je ne dédramatise pas du tout, je suis bien évidement idéologiquement contre la prothèse d'importation, mais pour moi ce serait une erreur de croire que seule les prothèses dentaires françaises sont de qualité, surtout quand on connait le procès de fabrication d'une Full Zircone, et croire cela mènera notre métier à sa perte. C’est déjà arrivé pour trop de métier en France et je ne le souhaite pas au mien, nous sommes soumis à la mondialisation et à l'européanisation, il faut juste trouver la bonne voie, se battre avec nos armes, l'information des patients et des politiques sur l'utilisation de l'argent public, la formation des futurs prothésistes dentaire, le savoir-faire et le service client.

Question ITW : Quel serait pour vous une bonne voie ou une bonne orientation pour votre métier ?
Mme DA SILVA : Je me rappellerai longtemps de mes débuts, quand j’ai créé la société, je souhaitais faire uniquement de la sous-traitance, un peu comme un Free-lance dans l’architecture, j’ai donc contacté énormément de prothésistes dentaire, tous voulez profiter de la situation plutôt que de créer un véritable partenariat gagnant/gagnant, pour moi c’est cette voie qui serait la bonne à creuser, c’est un exemple qui marche très bien dans le domaine du bâtiment par exemple, ou les petits sont sous-traitants des plus grosses entreprises.

Question ITW : Vous avez certainement une anecdote à nous raconter ?

Mme DA SILVA : Bien sûr, même plusieurs si vous avez le temps, mais la plus marquante fût cette conversation avec le gérant d'une grosse structure, il était près à travailler avec moi, mais il m’a demandé de produire des Zircones Katana Multilayers de la marque Noritake pour 30€ modélisation et transport compris, alors que le transport aller-retour est de 12€ H.T et le temps pour scanner et concevoir d'environ 15 minutes, j’ai vraiment eu l’impression d’être un concurrent à qui il ne fallait pas laissé de place, alors que je trouvais ma démarche louable. Au final nous sommes devenu un véritable concurrent qui a démarché des dentistes et certainement certains de leurs dentistes.

Question ITW :
 Merci pour cette anecdote, revenons-en à votre combat pour la prothèse de qualité si vous le voulez bien ?
Mme DA SILVA : Tout à fait, la première chose que j’ai fait c’est de faire en sorte d'avoir une politique de prix le plus juste possible, et d’être compétitive vis à vis de la prothèse d'importation pour réduire la différence tarifaire, afin que la prestation de service fasse pencher la balance en notre faveur. Je n'ai jamais chercher à "prendre" des dentistes à mes concurrents, mais j'ai plutôt essayer de faire en sorte que des dentistes reviennent vers le fabriqué en France.

ITW :
 Comment êtes-vous parvenus à être plus compétitive ?
Mme DA SILVA : Tout d’abord en identifiant toutes les étapes de fabrication, afin de calculer tous les coûts de production, je me suis rendu compte que le prix de la matière première et d’autres choses que je garde pour moi, influence énormément le prix final, j’ai donc créé plusieurs gamme de produits par type de prothèse, car il existe beaucoup de marque a des prix bien différents, uniquement de part leurs notoriétés, je prends souvent l’exemple de Karcher qui a tellement bien fait son travail de communication que c’est devenu le nom utilisé pour désigner un nettoyeur haute pression. En prothèse dentaire il existe aussi ses choses là, je propose donc les deux à des prix bien différents pour que le praticien sache qu’il paye souvent plus une marque qu’un produit.

Question ITW :
 Cela tiens uniquement a une politique de prix transparente ?
Mme DA SILVA : Non bien sûr, il y a aussi un impératif en gain de productivité et le fait d’avoir une réelle organisation au sein du laboratoire, j’ai aussi réussi à l’obtenir grâce à l'utilisation des nouvelles technologie, à bon escient, nos usineuses et imprimantes 3D nous aides beaucoup en cela, en fonctionnant la nuit, cela représente un gain de productivité d’au moins 15% sur une journée de travail.

Question ITW : Nous avons déjà abordé beaucoup de sujets, que nous diriez-vous pour conclure cet interview ?
Mme DA SILVA : Qu'il est certainement temps de repenser notre métier, qui a connu de grosses évolutions ses dernières années, mais aussi de réussir ensemble prothésiste et dentiste à répondre à l’attente des patients, pour qui le Fabriqué En France et les Circuits Courts deviennent plus qu’un mode de consommation, mais un mode de vie.


 

Mentions Légales : DENTSILVA, société à responsabilité limitée unipersonnelle au capital de 2000€, dont le siège social est situé, 200 Rue du Jardin Colar, 34130 Lansargues, immatriculé au RCS de Montpellier sous le N° 880 251 897 ayant pour code APE 3250A (fabrication de matériel médico-chirurgical et dentaire), pouvant être contacté par mail à l'adresse suivante dentsilva.lab@gmail.com ou au numéro de téléphone suivant 07 71 24 56 71

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